La mesure de l’âme volitive, expérientielle et évolutive, ayant atteint son  stade ultime, c’est-à-dire ayant réussie la réalisation de son « humanisation », son « Individualisation »  ou sa « Personnification », et « être en paix avec soi-même » :

 

A l’intérieur de notre monde terrestre – monde relatif, avec son système universel et solaire, l’acte d’aimer la vie existe chez toutes les espèces vivantes, du plus simple - infini petit (= virus, bactéries, planctons …) au plus complexe et plus évolué - infini grand ( = animaux mammifères : baleines, éléphants, humains). Cette action amoureuse est mesurable, grâce à la puissance d’énergie vitale et primordiale mise en œuvre  par chaque espèce pour survivre en cette Terre viable.  L’acte de survivre fut effectué naturellement par la sélection évolutive de l’espèce, caractérisée par la loi de la Nature ( ou loi de la Jungle ) dont les plus débrouillards et les plus forts vivent, les moins débrouillards et les moins forts meurent. Chaque espèce s’adaptait aux temps, et aux conditions climatiques naturelles ou artificielles de leur milieu de vie. Ce pouvoir d’aimer la vie et de s’adapter en toutes circonstances, est multiple, infini et inhérent à toutes espèces vivantes sur terre. Il est mesurable grâce à la faculté artistique de chaque espèce à observer, à mémoriser, et à développer leur intelligence intrinsèque pour se procurer de la nourriture, et pour se reproduire. 

De la survie à la mort, seul, l’être humain est conscient de la finalité de son existence provisoire sur Terre, c’est-à-dire de sa propre mort. Les autres espèces vivantes, autre que l’être humain, en étaient inconscientes. Malgré tout, au fin fond de notre âme et conscient, nous cherchons à immortaliser et à perpétuer la mémoire de l’être aimé disparu, par des pratiques rituelles mortuaires, associés à la conservation du cadavre du mort par l’embaumement,  par la momification, par la cryogénisation ( conservation par le froid de l’azote liquide )… A travers ses pratiques rituelles et sacrées, l’homme s’immortalise lui-même.

Or, il est dit dans la Bible que c’est un corbeau ( = symbole du Diable ) qui a montré à Caïn la procédure des rites mortuaires que nous utilisons dès lors. Les maîtres de cérémonies mortuaires en ont bien profité pour imposer leur pouvoir d’intermédiaire entre l’homme terrestre mortel et l‘Homme Céleste éternel. Ils en ont largement abusés jusqu’à commettre des meurtres lors des cérémonies rituelles et mortuaires de leurs hauts dignitaires, dans l’antique Chine, Egypte, dont beaucoup de sujets humains et autres animaux sont enterrés vivants avec leur dignité souveraine.

Rien n’est inutile dans la nature, par conséquent rien n’est fait au hasard. Le Coran, tel un corbeau, a montré à l’homme qu’était Caïn le sens de l’histoire : du sombre au lumineux et du lumineux au sombre puis du sombre au lumineux et ainsi de suite … Néanmoins le véritable artiste – l’artiste de génie, ne se contente pas de montrer ce qui est beau, il va plus loin : il transforme le laid en beau … voilà l’art véritable : la suprême jouissance ; le vrai jeu de la création. S’il y a créature, il y a créateur, tout créateur ne vaut dans la pureté de ce qui est incontestablement beau. Le créateur ne vaut que dans l’art et l’art ne vaut que dans l’amour. Le créateur n’est - il pas un artiste ? Et Dieu, le geyser supérieur d’où jaillissent toutes les lumières, n’est - il pas l’artiste par excellence ? Il serait donc juste de croire qu’il magnifie le bien et transcende le moins bien, qu’il transmute le sombre en lumineux : toujours ! Et malgré les apparences ! 

 

Quel est le point commun entre l’homme terrestre - créature et l’Homme Céleste - Créateur ?  

Selon les théosophes ( Gichtel : Thesophia Pratica ) : « Ce qu’on appelle l’Homme Céleste ou la première manifestation divine n’est autre chose que la forme absolue de tout ce qui est ; la source de toutes les autres formes, ou plutôt de toutes les idées ; en un mot, la Pensée Suprême, le Verbe ». Cette définition est à rapprocher à l’enseignement de Jésus – Christ sur Dieu  : « Celui que nous appelons Dieu, qui Se Nomme, Lui – même : Y.H.V.H.. Est pure Substance Incréée, Vibration pure Incréée, Principe de toute la Création formée, duellement, de matière créée, énergie créée »  ( Evangile de Jean).

La kabbale juive considère le Verbe ( Homme Céleste ou Adam Kadmon ) comme la Parole jaillit de la Lumière dès les débuts du monde. Elle met l’accent sur l’opposition apparente qui existe entre la transcendance (= symbole de l’esprit masculin ) de Dieu infini et son immanence ( = symbole de l’âme volitive et féminine ). Transcendant, Dieu ne saurait être ni perçu, ni connu, ni décrit ; immanence, sa présence au monde s ‘exprime par ses Emanations successives.  Dieu infini demeure l’éternel ayn-soph, cette sorte de Néant Primordial et dépersonnalisé. Il effectue une espèce de retrait ( mouvement de Zimzum ) par lequel s ‘explique l’Emanation ultérieure. Pour laisser place à la création, Dieu se retire et laisse un espace découvert à partir duquel se manifeste le point lumineux, la concentration de lumière divine - « ayn-soph-aur » par quoi débute la manifestation. A partir de ce premier mouvement l’infinitude de Dieu se manifestera par le moyen de l’Homme Céleste revêtu des dix attributs divins ( = dix Séphiroth ).

Cet Homme Céleste qui est Adam Kadmon ( l’Homme Primordial et Androgyne ) est analogue au Logos des gnostiques. L’ayn-soph ( Dieu infini ) n’est donc en contact avec la manifestation que par les attributs divins dont est revêtu Adam Kadmon. Ces attributs, les Séphiroth, ne constituent pourtant pas un monde intermédiaire entre l’homme et la divinité ; ils sont en Dieu même ce que l’homme peut saisir de Dieu. Ils sont comme le vêtement commun qui habille à la fois l’ayn-soph ( Dieu d’esprit infini ), l’Homme Céleste et d’une certaine façon l’homme terrestre lui-même. Un lien irrationnel reliant l’ayn-soph, l’Homme Céleste et l’homme terrestre, ce fut l’essence lumineuse -  « ayn-soph-aur » - qui était pur d’esprit infini, primordial et androgyne ( ni masculin, ni féminin ou  à la fois féminin et masculin ), et elle fut dotée du libre – arbitre, c’est-à-dire elle pouvait exister par elle-même, en elle-même et hors d’elle-même. Elle fut la source lumineuse infinie – et – incréée, le puissant souffle de vie circulant et reliant les dix Séphiroth, composant le corps d ’« Adam – Kadmon.

Les dix Sephiroth sont : 

   - les trois Sephiroth supérieures : Kéther( la Couronne) Hochma (la Sagesse) , Bina ( l’Intelligence )

- les sept Sephiroth restants sont dans l’ordre : Hesed ( la Grâce ou la Clémence ), Geboura ( la Rigueur ), Thiphereth ( la Beauté ), Netzah ( la Victoire ), Hod ( la Gloire ou l’Honneur ), Yesod ( le Fondement ) et Malchut ( le Royaume ). 

Les noms symboliques attribués à chaque séphira couvrent en réalité toutes les modalités de tous les attributs. La première séphira, Kéther ( la Couronne) représente le point lumineux primordial, informel du zimzum. Ici apparaît pour la première fois la notion d’infini ( essence lumineuse informelle et irrationnelle ) opposée à l’expérience du fini (corps matière formel et rationnel ). Sans être pour autant une « personnalisation », Kéther peut être défini comme une « conceptualisation » de Dieu. A ce titre la première séphira sera un « visage », celui qui, réunissant les deux autres séphiroth suivantes ( Sagesse et Intelligence, père et mère ) formera le grand visage (Arich, Anpin ) ou longamine.

Quoique différentes les unes des autres, ces trois Sephiroth supérieures ne sont pratiquement jamais séparées. Kéther, en effet, qui est un regard tourné vers le mystère impénétrable de l’ayn-soph ( Dieu infini ), ne peut à son tour être perçu et conçu sans l’aide de la Sagesse et de l’Intelligence. La Sagesse (Hochma ) est la force d’expansion, tandis que l’Intelligence ( Bina ) représente la force de concentration.

Les sept autres Sephiroth ( Hesed, Geboura, Thiphereth , Netzah, Hod, Yesod et Malchut ) se divisent en triades au sein desquelles deux principes opposés en apparence, mais complémentaires en réalité, sont réunis par un terme intermédiaire.

Prises horizontalement, les trois premières Sephiroth supérieures ( Kéther, Hochma et Bina ) constituent le monde de l’Intelligence (olam ha muskal ) ; les trois suivants forment le monde du sentiment ( olam ha murgach ), et les trois autres le monde de la nature ( olam ha mutba’a ). La dernière sephira, Malchut ( le Royaume ) « renferme le contenu des qualités de toutes les Sephiroth ou des êtres supérieurs pour les transmettre à l’homme » ( Sérouya, op. cit. )

Prises verticalement, les Sephiroth sont divisés en trois groupes verticaux : trois à droite, trois à gauche et quatre au centre. Celles de droite figurent les attributs dynamiques d’expansion et constituent le pilier d’Amour et de Miséricorde : Sagesse, Grâce ( ou Amour ) et Victoire. Celles de gauche symbolisent la concentration et le pilier du Jugement ou de la Rigueur : Intelligence, Justice et Gloire. Enfin celles du milieu expriment la substantialité des attributs divins et à ce titre elles correspondent aux Personnes ou aux Têtes de la trinité sephirothique : le Grand Visage ou longamine (Arich Anpin ) appartient à Kéther (la Couronne ) au sein de la triade suprême ; le Petit Visage ( Seir Anpin ) ou le Roi correspond à Thiphereth (la Beauté ) et à Yesod ( le Fondement, siège aussi du Sadik ou du Messie ) et enfin la Matrone occupe la dernière sephira ( Malchut, le Royaume ) où elle est assimilée à la Shekinah elle-même, c’est-à-dire à la Présence ou à l’Immanence divine. Mais le cercle de Malchut contient aussi le Knesset Israël ( la Communauté d’Israël ) et symbolise le Sabbat.

Le souffle de vie d’Adam Kadmon fut interrompu et très mal réparti à l’intérieur du circuit traversant les sept Sephiroth inférieures, qui ne sont pas très stables,  pouvant transmuter, basculer et transformer le corps d’Adam Kadmon ( Homme Primordial Androgyne Céleste – Dieu d’Amour et de Miséricorde ) en celui d’Adam Bélial ( Homme Infernal avec le Principe de l’Enfer – Dieu coléreux, sans pitié –  « œil pour œil et dent pour dent » ) avec son corps – symbole de l’ « Arbre qliphotique » ou « Arbre de Zakkoum », défini par le Coran comme :  « C’est un arbre qui pousse du fond de l’Enfer. Ses cimes sont comme des têtes de démons. Les réprouvés en seront nourris et s’en rempliront le ventre. Là-dessus ils boiront de l’eau bouillante. Et puis ils retourneront au fond de l’Enfer. Ils voyaient leurs pères égarés. Et se précipitaient sur leurs pas. Une grande partie des peuples anciens s’étaient déjà égarés avant eux »  (Sourate XXXVII, Les Rangs, v 62 – 69 ).

L’humanité terrienne fut créée homme et femme et dont le modèle – type se trouvait être placée sur cette ligne de démarcation, séparant les deux corps – principes, d’une dualité extrême - « Homme – Principe du Ciel » et « Homme – Principe de l’Enfer ». La planète terre tout entière est parcourue par la lumière – « ayn-soph-aur » du Verbe, qui fut à la base fondamentale de la création de toutes les espèces vivantes sur terre, donc les animaux mammifères avec l’humanité, les volatiles, les invertébrés, les amibes, les microbes, ……

Chaque espèce posséda sa carte de génome spécifique. Seule l’espèce animale mammifère avec l’humanité, en plus de cette particularité chromosomique, fut dotée une âme d’espèce ( pour les animaux mammifères ), et/ou une âme individuelle et personnelle ( pour l’être – humain ). L’amour de l’homme pour les animaux domestiques fait que nous pouvons personnifier l’espèce animale vivant en notre foyer, et l’animal, ainsi adopté, devient vraiment comme une personne et intime de ladite famille humaine. A certaine époque de l’histoire écrite de l’humanité, sous d’autres cieux et encore à ce jour, l’homme considérait certains animaux comme des divinités ( les animaux sacrés de l’antique Egypte – chat, phénix, de l’antique Inde – éléphant, vache, etc. … ), dont ils possédaient l’essence – « ayn-soph » ( Dieu infini ) commune à l’Homme Céleste et à l’homme terrestre.

La vie humaine et terrienne est fondamentalement rationnelle mais essentiellement irrationnelle. Notre corps génome est rationnel et programmé d’avance par le déterminisme fort, c’est d’évoluer par mutation chromosomique, de donner forme à des organes qui sont reliés entre eux par des systèmes – articulaires, circulatoires, hormonaux, nerveux, de vieillir et de mourir. Notre âme d’espèce est irrationnelle, elle est informelle et existe bien avant son incarnation sur Terre. Elle souffre de cet état d’incarnation terrestre, tel un animal épris de liberté et enfermé dans une cage vivante, sensible avec ses cinq sens et de forme humaine et/ou animal mammifère. Elle est trine, et composée, essentiellement, de trois substances non rationnelles, inégalement réparties et non harmonieuses – trois en une et indivisible – dont un seul fil infini petit ( # le Fil du Tao ), qui est de même essence que l ’ « ayn-soph ». Ces trois substances sont :  

  - nephesch (ou souffle inférieur), est l’âme végétative et animale ; c’est l’instinct sensationnel du monde animal, caractérisé par les cinq sens ( la vue, l’odorat, le toucher, le goûter et l’ouïe ), dont leur développement spécifique est plus ou moins performant de façon acquise ou innée selon la nature propre de chaque espèce ;

  - ruach ( ou l’air ), il est le terme intermédiaire psycho-spirituel et intellectuel entre le « nephesch » et le « neschamah » ou âme évolutive chez l’espèce animal – mammifère avec un programme – logiciel déterministe, dont l’homme terrestre qui se situe entre l’Homme Céleste – Principe du Ciel (Adam Kadmon) et l’Homme Infernal – Principe de l’Enfer ( Adam Bélial ) ;

  - et neschamah ( ou le souffle supérieur ), qui est l’âme supérieure, l’étincelle lumineuse et individuelle du Soi humain uniquement, le lien qui relie l’homme terrestre à l’homme céleste.

Mon expérience spirituelle et personnelle m’a permis de connaître que c’est bien au fin fond du nephesch, que se tapissait le point lumineux primordial – « ayn-soph » - du Verbe - qui sacrifiait sa liberté - « libre – arbitre » pour offrir à l’humanité tout entière. Cette essence irrationnelle du Verbe  fut  inhérente chez toutes les espèces vivantes et bien formées, ayant la faculté d’émettre des idées et de les réaliser au fur et à mesure de leur faculté intellectuelle, dont la plus évoluée revient à l’espèce humaine, qui appartient formellement à l’espèce animale mammifère et qui évoluait par mutation chromosomique, selon la loi de la sélection naturelle et évolutive du darwinisme. Seule l’âme humaine puisse intégrer en sa mémoire, l’existence de telle lumière créatrice sentimentale et amoureuse en soi  et hors de soi.

Le Verbe ou la Pensée Suprême, fut la source de toutes les autres formes ou de toutes les idées. Sur Terre, l’humanité et toutes autres espèces vivantes animales, furent placées entre ses deux principes d’actes amoureux, qui s’expriment en multitude façon de « faire l’amour », soit selon leur instinct d’amour reproductif pour maintenir la survie de l’espèce, soit selon leur sentiment amoureux partagé. Dans la plupart des cas, l’acte d’amour se fait entre les protagonistes de même espèce, et rarement entre espèce différente.  Concernant l’espèce humaine, au stade le plus bas et instinctif, il existe la zoophilie ou l’acte d’amour physique et grossier entre l’homme et un animal mammifère et l’amour sexuel morbide entre homme vivant avec un cadavre humain de même sexe ou de sexe différent. Au stade le plus élevé, ce sera l’acte d ’ « aimer soi-même » et purement spirituel. C’est un acte d’amour mystique incompréhensible pour la masse des communs de mortels. Ce fut l’acte d’amour de Jésus – Christ vis-à-vis de Son Père Céleste, lorsqu’il dit : « Le Père Eternel est en moi et hors de moi », ça veut dire tout simplement que « L’esprit infini de l’Eternel est en soi et hors de soi ».

 

Peut-on mesurer la puissance de l’acte d’aimer  soi-même – fondement irrationnel de la vie universelle et éternelle ?

L’amour peut effectivement nous mettre dans des positions égoïstes, égocentriques ou egotiques. A nous de voir quel mot est le plus précis, sinon précisons notre pensée et attribuons-lui un nom qui lui convient afin de ne plus l’oublier et de faire ainsi son erreur. L’amour est le premier ennemi de la liberté. Aimer quelqu’un, c’est le laisser totalement libre. C’est ne pas l’enfermer dans quoi que ce soit . Aimer, c’est confier sa liberté à l’être aimé, et quoi de plus précieux que la liberté ?  Luttons contre la peur de ne pas pouvoir être libre car elle n’a pas de réelle raison d’être. Je t’aime…cela veut dire : je ne prends pas ta vie.

La reproduction de la vie humaine fait partie de l’acte d’amour pour la survie, qui fut inhérent à toute espèce animale mammifère. En plus de ce rôle reproductif, l’acte d’amour avec plaisir sexuel a un effet calmant, et il joue le rôle de détonateur qui amortit notre instinct animal – bête sauvage explosif. Chez l’homme, il existe d’autres façons d’aimer, dont l’amour non physique  :

   - L’amour intellectuel entre gens de lettres – poètes, homosexuels ou hétérosexuels, qui s’aiment à distance à travers leur correspondance par des lettres enflammées exprimant leur amour impossible et hors norme dans une société normalisée, bestiale et triste avec le « multipliez et croissez ».

   - L’amour de soi  : ce n’est pas s’aimer de façon égoïste, et égocentrique, mais plutôt aimer à réaliser notre Individualisation ( ou Individualité ), qui est totalement différent de l’Individualisme. En effet, selon Marie Romarens, ces deux termes sont proches sur le plan de la langue, mais fort différents au niveau de l’expérience : « La notion d’individualisme évoque l’idée d’un repli narcissique, d’un enfermement dans un gonflement infantile qui ignore autrui – le fameux nombrilisme. L’individualisation, au contraire, est le processus qui conduit à devenir de plus en plus soi, dans une ouverture à la vie qui circule. En se dégageant des entraves dues à certains conditionnements liés à son histoire, la personne se met sur la voie d’une réconciliation avec elle-même ; elle apprend à s’octroyer la place qui lui est nécessaire et, ce faisant, elle est capable d’accorder le même espace aux autres. Quant elle sait vraiment aimer, quand elle tient compte de manière réaliste de ses besoins propres, quand elle écoute ses intuitions profondes, elle va dans une direction qui est véritablement sienne. Par là même elle peut mieux entendre et respecter ce qui vient d’autrui  ».

   - L’amour mystique  : c’est l’acte d’amour  parfait purement spirituel, entre l’âme humaine, incarnée, bien sexuée, et personnifiée, avec l’esprit infini, androgyne, et primordial – pur lumière « ayn-soph-aur » en soi et hors de soi. Cet acte d’amour est possible mais bien périlleux, car sans la réalisation de notre Individualisation, et notre Trinisation ( ou la connaissance parfaite sur notre âme – trine et son imbrication amoureuse et irrationnelle avec l’esprit infini en soi et hors de soi ) nous risquons de sombrer dans la voie sans issue, c’est-à-dire perdre ainsi notre libre - arbitre, et suivre la voie du Sacrifice et de l’Oubli de Soi, tel Jésus de Nazareth, qui se sacrifia, corps et âme, inutilement, sur l’autel de l’Homme Infernal – Principe de l’Enfer ou « Adam Bélial », dont la sève de son corps qliphotique – « arbre de Zakkoum » - fut rempli à ras bord avec du sang humain sacré et sacrificiel, qui est offert dans la joie consentante et volontaire par les martyrs d’Allah  politiquement à bout de nerf en leur Terre sainte et sanglante, ou par des chefs spirituels des différentes communautés religieuses sectaires et suicidaires  , tels Di – Mambro et les Templiers du Soleil , David Koresch et ses adeptes à Waco ( Texas ), Jim Jones et ses adeptes en Guyana…  

Qualitativement, le Verbe nous aime, et nous a crée à Son Image, c’est-à-dire en homme  et femme, sexuellement et physiquement bien séparé, sauf pour les frères ou sœurs siamois. IL et/ou Elle conserva son état essentiel, lumineux, et irrationnel d’un être primordial, infini petit, pur d’esprit et androgyne. Et aimer, c’est désirer le bonheur de celui ou celle que l’on chérit. Si ce bonheur tient dans les bras d’une autre, cela doit être, nous devons d’y consentir. Dire : je préfère te voir sourire dans les bras d’une autre personne que te voir triste dans les miens, est une preuve d’amour évidente, mais certes, il n’est pas évident de le dire, et encore de le faire. Pour y parvenir, nous devrons être en mesure de « S’aimer », c’est appliquer cette règle difficile du Christianisme : aimez-vous les uns les autres comme vous-mêmes.

De tel amour personnel, volitif, mystique, expérimental, humain et éternel, ne pourra se faire sans danger confusionnel, que lorsque nous parvenons à réaliser notre Individualisation, et être  « en paix avec soi-même », c’est-à-dire spirituellement réussir l’harmonisation suprême avec l’essence lumineuse du Verbe, et n’être qu’une et indivisible avec le Verbe, qui fut pure lumière  « ayn-soph-aur » ( = lumière abstraite et infinie ) - Celui dont Thomas Merton évoqua en ces termes : « Au centre de notre être se trouve un lieu de pure lumière, un lieu inviolé par le péché et l’illusion ». Ce lieu pur d’esprit infini en soi, est irrationnel. A travers son expérience spirituelle, personnelle et mystique, Jésus de Nazareth nous le décrivait en paraboles comme « l’œil – lampe du corps » ( Mtt 6, 22 - 23 ; Lc 11, 34 - 35 ).

Les métaphysiciens et autres théosophes, croient aux réincarnations successives et à l’antique loi du karma de l’âme individuelle. Selon eux, l’homme possède plusieurs corps, emboîtés pour ainsi dire les uns dans les autres, tels  ceux des poupées russes : le corps physique grossier, le corps astral, le corps mental, et enfin le corps causal. Chacun de ces corps correspond à un plan particulier de l’univers et à une modalité de l’esprit. C’est ainsi que :

 - le plan physique grossier correspond au monde d’Assiah kabbale ( le monde matériel ) : C’est le dernier des quatre mondes dans l’ordre de la causalité, le plus dense dans sa substance et le plus bas dans son mode d’existence ; c’est celui du génome ( # Gouph kabbale ou Sthûlasharira hindou ou Dhamakaya bouddhique, considérant par le Bouddha comme le Corps de Vérité et de Souffrance ). A l’échelle cosmique, ce monde est rationnel, il constitue le fondement basal du monde visible et se décompose en Feu, Soleil, Lune, mars, Vénus, Firmament, monde végétal, monde animal, homme et saisons.

 - le plan astral correspond au monde de Yetzirah kabbale :  Il est totalement distinct de l’univers matériel - Assiah : il est la « substance » du monde d’Assiah, il sert de base à l’univers matériel, en étant, en un sens, causal par rapport à lui. Les changements surviennent dans le monde de Yetzirah avant de se manifester dans le monde de la matière. C’est le monde de l’émotion. Yetzirah foisonne d’images émanant d’Assiah, dont la plupart sont formées spontanément par l’émotion ou par la pensée. En Yetzirah, les images tendent à se modifier continuellement, l’émotion peut les déplacer et les changer comme le vent modèle les nuages. Mais la pensée peut les fixer celui de l’émotion. A côté de ces images mouvantes – formes eggregores, émanant d’Assiah, Yetzirah possède ses propres entités : c’est le monde de la Formation, celui sur lequel règne l’ange Métatron entouré de neuf anges : Raziel ( ange du Secret ), Uriel ( ange de la Lumière ), Nuriel ( ange des Ténèbres ), Rachmiel ( ange de la Miséricorde ), Zadkiel ( ange de la Justice ), Nozah ( ange de la Beauté ), Tahariel ( ange de la Pureté ), Meodim ( ange du Triomphe ), et Padael ( ange de la Délivrance ). C’est le monde des énergies astrales, caractérisé par les chants et les chœurs angéliques qui glorifient la Toute Puissance de Dieu – l’Eternel UN, Dieu Créateur – le Manifesté à travers le Verbe.

  - le plan mental correspond au monde Briah kabbale : c’est le séjour des archanges et de tous les grands dieux « qu’ont prié ou que prient les hommes ». C’est le « monde de la création », c’est celui d’Adam Bélial et des hiérarchies angéliques : Haïoth, Hakadôsh, Ophanîm, Ben Aelohim, Cheroubim, et enfin les âmes glorifiées ( = Ischim ). C’est le plan des grandes images archétypales, considérées comme distinctes des archétypes eux-mêmes, qui sont au-delà de la forme et de l’image. Yetzirah étant le monde de l’émotion, Briah est le monde intellectuel - celui du corps mental ou de la pensée créatrice (# Lingasharira hindou ou Corps de Lumière angélique - « Corps Subtil » - celui du Souffle – celui de la Lumière intermédiaire entre l’humain et le divin ; le Bouddhisme parle de Nirmanakaya  ou « Corps de Manifestation de l’Esprit » ),

  - et le plan causal correspond au monde d’Atziluth kabbale : c’est le monde ultime de la pensée religieuse, le monde de ces archétypes authentiques qui résident dans l’esprit divin, bien au-delà des images archétypales que l’homme a formulé pour eux ; c’est le monde de la pure spiritualité - le monde de l’Emanation - caractérisé par  les Sephiroth, donc seuls les trois supérieurs appartiennent à ce monde. C’est le monde des archétypes au sein de l ’Esprit divin « ayn-soph », qui fut incarné en le corps causal d’Adam – Kadmon ( # Corps d’Adam-Kadmon kabbale, Kâranasharira hindou ou Sambhogakaya bouddhique = Corps de la jouissance parfaite ).

 

L’âme réside d’une façon permanente dans le corps causal qui est de forme humaine asexuée et androgyne. Au terme des réincarnations successives, ou encore, dès cette vie, par les pratiques ascétiques et autres inspirant du Yoga, l’âme  et son corps causal pénètrent dans la sphère de la Réalité éternelle et de l’Absolu. C’est ce qu’on appelle la Réalisation de Soi, qui fut le but ultime et suprême de tous les sages hindous, dont Râmana Maharshi (1879 – 1950 ), qui affirme avec raison, dans son enseignement que «  La réalisation est permanente et éternelle, ici et maintenant ». Quant à Sri – Aurobindo ( 1872-1950 ), il considère de telle âme ainsi réalisée comme la Conscience supra mentale ou le « Supra mental » : C’est une substance mentale propre à chaque homme. Le supra mental relie tout en une vision globale qui n’aboutit qu’à un point. Il est à la fois unitaire et universelles. Il voit non seulement les choses mais le point de vue de chaque chose, de chaque état, de chaque force (…). La conscience supra mentale est une conscience de Vérité. Le pouvoir supra mental voit loin dans l’espace et le temps : il dégage le bien qui est dans le mal, et il apporte sa lumière sur la moitié de l’ombre, afin qu’elle découvre sa moitié de lumière. Sa pensée est assez grande pour contenir ses propres contraires. Cela s’appelle « penser sphériquement ».

La vision globale du supra mental aboutit à l’unité, « Et cette unité est celle de l’ETERNEL, l’unité de l’Esprit ». C’est aussi une vision éternelle. Elle a fait la conquête du temps. Pour la conscience supra mentale, l’avenir n’a rien d’inquiétant, puisqu’elle vit chaque second de temps comme un absolu. Au lieu d’être projeté en avant par les faux espoirs et tirés en arrière par les regrets, chaque chose est à chaque instant ce qu’elle doit être. Chaque arrêt sur l’image du grand film cosmique renferme toute image qui précède et toutes celles qui suivent, pareillement que les images holographiques. Une telle âme réalisée est « en paix avec soi-même ».

 

Le test du Kundalini :

Pour atteindre ce stade ultime, c’est-à-dire d’entrer en fusion naturelle, harmonieuse et amoureuse, et ne faire qu’Un et Indivisible avec l’essence lumineuse du Verbe, de telle âme incarnée devra être très vigilante pour passer avec succès le test du kundalini. En effet, c’est bien au tréfonds de l’âme – nephesch, que se cachait l’étincelle lumineuse pure « ayn-soph-aur » du Verbe, dont la garde fut confiée à la Bête qui est en soi ( # kula – kundalini ), et qui ne fait qu’un avec le Verbe. Le réveil du kundalini en soi est très dangereux pour notre corps grossier qui risque d’imploser mortellement par hémorragie interne, si nous ne parvenons pas à le canaliser harmonieusement dans le circuit lumineux – « ayn-soph-aur » - de notre corps causal.

La réussite du test du kundalini repose sur l’état de vigilance et de clairvoyance rationnelle et humaine de notre ego, dont l’essence même fut irrationnelle, qui n’oublie pas l’existence irrationnelle, mais réelle, du monde des eggregores, avec maha – kundalini ou la Bête cosmique hors de soi, semblable à la Dame Abîme – la divine Dame incestueuse, dont le sang et la chair fut mélangé à ceux de Son Fils et Unique Epoux pour créer l’humanité « têtes noires » ( « Lorsque les dieux faisaient l’homme » - mythologie sumérienne ). Le résultat de tel mélange substantiel et explosif en notre humanité, risque de nous mener sur le chemin de la confusion mentale extrême, c’est-à-dire l’oubli total de l’existence réelle de l’étincelle lumineuse et irrationnelle « coup de foudre » d’ « Amour en soi » ; seul persiste en notre mémoire rationnelle, des brides de sentiment amoureux bestial, incestueux, et instinctif - causes du passage à l’acte amoureux non rationnel tel la zoophilie, la pédophilie, l’inceste ….

Pour réussir le test du kundalini, il nous faut parvenir à réaliser l’acte d’unification harmonieuse de nos quatre corps – grossier, astral, mental et causal – en un seul corps humain authentique, mature, et bien fini, c’est-à-dire réussir la transformation sexuelle harmonieuse et complète des quatre corps – le grossier, l’astral, le mental et le causal - en soi, tous de sexe bien fini, soit féminin, soit masculin, et spirituellement de forme humaine et non bestiale.

 

 

Peut-on mesurer rationnellement la puissance d’amour de telle âme humaine – stade ultime  ?

Ma réponse est oui. En effet, nous pouvons la mesurer par un test solaire : l’être – humain, dont l’âme incarnée ayant parvenue à ce stade ultime, peut fixer longuement (le temps qu’il veut) face à face, l’astre solaire qui est au zénith de sa puissance rayonnante, c’est-à-dire à midi, sous un ciel bleu d ‘azur sans nuage, et sans abîmés d’aucune sorte ses yeux grands ouverts, nus et sans lunettes protectrices.

Ce face à face – « l’homme et l’astre solaire » fut essayé depuis fort longtemps par les grands maîtres d’arts martiaux chinois, qui furent tous devenus aveugles malgré leurs techniques du Qi cong ( = souffle intérieur en relation directe avec celui de la nature et du cosmos ), et autres. A travers ce test solaire, ils cherchaient à prouver la puissance de la pureté de leur âme. N’est - il pas dit  que « le regard est le reflet de l’âme ». Ainsi la puissance de notre âme – « en paix avec soi-même » - et en fusion harmonieuse avec l’essence lumineuse du Verbe, peut être mesurée, grâce à ce test solaire ( En vietnamien, le Soleil signifie mot à mot « mac troi » = « face de Dieu » ). Ce test ne mesure pourtant que la puissance du  reflet de l’âme - trine vivante, humaine et non son essence lumineuse - une et indivisible, pure - « ayn-soph-aur ».

 

L’E.M.A.Q. ( Entraînement Mental Actif et Quotidien ) :

Fortuitement, grâce à l’E.M.A.Q., en 20 ans de travail, et en une vie profane, je suis parvenu à la Réalisation de Soi, jusqu’à son stade ultime, depuis le mois de juin 1991.  J’ai réussi à passer avec succès ce test solaire – « face à face », surtout après un grand dîner, c’est-à-dire sans préparation physique et sans cérémonie magico - rituelle.

C’est un fait acquis et non inné. La réussite de ce test solaire n’a rien de surnaturel. En effet, toute âme incarnée, HUMAINE, saine, et pleinement heureuse d’être soi-même, ayant réussie sa complète transformation sexuelle et vivant harmonieusement dans ses quatre corps – grossier, astral, mental et causal - pourra à coup sûr réussir ce test, car elle parvient à son stade ultime, c’est d’ « être en paix avec soi-même », et n’être qu’une et indivisible avec l’essence pure d’esprit infini du Verbe, la Parole jailli de la Lumière dès les débuts du monde. Sans quoi, il est impératif de ne pas l’essayer, car vous risquez de devenir aveugle et d’une façon idiote.

Il faut une profonde connaissance de soi avant d’essayer de passer ce test - épreuve de vérité. Quelle vérité ? Tout simplement, celle de la réalité absolue de l’existence de la vie éternelle et bienheureuse d’être pour toute âme incarnée et humaine ayant réussi la réalisation de soi, donc son Individualisation, et être en mesure d’être une et indivisible, avec l’essence pure d’esprit infini du Verbe, qui est en soi (= esprit humain, personnel, mature, et bien fini, c’est-à-dire ayant réussi sa sexualisation physique, psychique, mentale et spirituelle, en accord parfait avec ses quatre corps – grossier, astral, mental et causal ) et hors de soi ( = esprit asexué, céleste, infini, primordial et androgyne ).

La technique de l’E.M.A.Q. ( Entraînement Mental Actif et Quotidien ) :

C’est une culture mentale du bien-être ou de la joie de vivre simplement, instantanément et activement en pensées et gestes dans la vie quotidienne. Il existe, grosso modo, quatre sortes ou types de culture : la culture physique, la culture intellectuelle, la culture mentale et la culture spirituelle.

La culture physique est la plus simple à pratiquer, elle sert à défouler le mental des jeunes stressés des grandes cités ou autres banlieues, qui ne parviennent pas à canaliser leur énergie ou leur instinct animal oppressé par le mouvement chaotique de la vie hyper mécanisé, et individualiste. La culture intellectuelle est réservée pour certaine classe d'homme cultivé ayant des connaissances et de la passion dans des domaines tels les beaux-arts – sculpture, peinture … -, la musique, la littérature, la poésie …. La culture mentale est celle de l’E .M.A.Q., qui nous permet d’atteindre notre Individualisation et dans la joie simple de vivre en tant qu’être humain et trilogique. Quant à la culture spirituelle, il nous suffit de lire, de comprendre le sens simple et logique des textes des Livres sacrés, de rechercher et de mettre en lumière, le point commun – fondement basal et essentiel du contenu sacré de toutes les religions existantes, qui n’est autre que l’essence lumineuse – « ayn-soph-aur ». Cette essence lumineuse est Incréée et inhérente en l’Homme Céleste ( Dieu d’Amour et de Miséricorde - le Verbe ou la Pensée Suprême ), et en l’homme terrestre – le Penseur et quêteur de Sens universel, dont celui de  vivre simplement et éternellement avec toutes les espèces vivantes, qui existaient sur Terre, depuis que la Terre fut Terre.

*Pour la culture mentale (E.M.A.Q.), une seule règle, c’est de « ne pas tricher avec soi-même ». Son but est un entraînement mental et vivre en harmonie avec la bête en soi, jusqu’à la transformer en un être - humain, bien éveillé, en état de plénitude permanent, et retrouvé son libre – arbitre antérieur. Ce n’est pas une guerre contre la bête en soi, car dans une guerre, il n’y a aucun gagnant. En effet dans une guerre, tout combattant laisse des plumes, même pour le gagnant, dont la joie d’être vainqueur fut bien éphémère ; de là, découla tous les actes meurtriers et barbares qui sont perpétués lors de la petite Djihad, très mal engagée par les fidèles de Dieu, les fidèles d’Allah et les fidèles chevaliers du Christ Roi sur Terre, et historiquement, bien écrites sur les pages d’histoire du monothéisme, dont le Judaïsme, le Christianisme et l’Islamisme.

Avec l’épreuve test  - « face à face » avec le soleil, avec nos yeux nus sans protection, nous ne pourrons pas tricher, car si notre âme n’est pas à la hauteur, et ne réussit pas le Grand Djihad, c’est-à-dire ne parvient pas à dompter la Bête en soi ( = kula – kundalini ), et hors de soi ( = maha – kundalini ), et intérieurement en état de confusion mentale, nos yeux seront brûlés. En effet il est dit : « on ne peut pas voir la mort et le soleil sans se brûler les yeux ». C’est bien vrai pour le commun des mortels, qui s’embourbent encore dans leur petit djihad bestialement meurtrier, mais pas pour celui qui réussit le Grand Djihad. 

* Le vrai et simple but de l’E.M.A.Q. : C’est d’apprendre à vivre heureux de façon naturelle, instantanément, au cours de sa vie individuelle et personnelle, en bon terme avec autrui, sans transgresser les Dix Commandements mosaïques, plus les Deux Commandements de jésus-christ, et surtout d’apprendre à mourir heureux et sans aucun soucis. En effet, il ne suffit pas d’apprendre et d’expérimenter notre vie humaine et terrestre, nous devrons aussi apprendre à mourir dignement, mais pas bêtement comme les fous et autres kamikazes - les serviteurs zélés et fidèles de Dieu – Diable, de la nation, du parti.

* Le terrain d’entraînement : C’est le cours ou le champ de la vie propre de tout un chacun. Ce chemin de la vie est personnel, il chevauche forcément sur ceux d’autrui, dont les membres de la famille ( parents, frères, sœurs …), de la société … Toutes les communautés ( famille, nation, ethnie, politique, religion …) peuvent être, soit ouvertes, formant le tissu des communautés tolérantes, justes et humaines, soit fermées de façon intégrale, formant le tissu sclérosé des communautés intolérantes, injustes et inhumaines.

Ce terrain – champ d’action est différent et évolutif à chaque âge de l’individu - personne ( enfant, adolescent, adulte, III è âge – 60 ans, IVè âge – 80 ans, Vè âge – 100 ans, VIè âge – 120 ans …), et à chaque époque de l’histoire de l’humanité. Pour la masse des mortels, ce terrain d’action se termine à la mort de leurs corps grossiers. Quant au pratiquant assidu de l’E.M.A.Q., dont l’ego, ayant parvenu à son stade ultime, de son vivant, et dès cette vie, il connaît, de façon irrationnelle, que le jeu de la vie continue, et d’autre champ d’action s’ouvrira à son « âme – en – paix – avec – soi-même », qui va forcément quitter un jour, son corps grossier cadavérique et incinéré, au terme de sa vie terrestre.  Elle héritera dans l’allégresse extrême de la joie, du corps causal pur d’esprit du Verbe. De cet héritage, il est écrit : « nous ne recevons pas une nouvelle âme avec la régénération mais bien un nouveau Corps (…) ( Ce corps ) est spirituel, plus subtil que l’Air, semblable aux rayons du Soleil qui produit tous les corps, aussi différent de l’ancien Corps que le Soleil resplendissant l’est de la terre obscure » ( Gichtel : Thesophia Pratica ).

*Les outils d’entraînement : ils peuvent être concrets et sensés ( face à une personne malfaisante jeteur de mauvais sort, face à des automobilistes énervés lors d’un  embouteillage de circulation, …) ou abstraits et insensés ( la peur tout simplement : la peur d’autrui, la peur de mourir, la peur d’être malade, la peur du vide, la peur de la solitude en plein dans la ville …). Comment faire pour être bien heureux, avec tous ses stress sensés, évidents, concrets et extérieurs à soi et/ou abstraits et inhérents en soi ? Il nous faut tout simplement rester très vigilant et tout faire pour vivre comme un « Observateur de la vie environnante », tout en restant conscient d’être acteur de notre vie, et non vivre comme un « être observé par la vie environnante », surtout sous l’œil scrutateur malveillant de la Mort, qui nous juge au cordeau.

En tant qu’Observateur de la vie environnante, je vais diriger mes cinq sens activement et instantanément au cours de mes 16 H d’éveil, pour apprécier pleinement tout ce qui se passe autour de mon corps grossier bien conscient, grâce à la présence active et éveillée de mon ego, qui ne cherche qu’à se nourrir de tout ce qui lui plaît ; quant à tout ce qui ne lui plaît pas, il va réagir instantanément, soit laisser le mal environnant dehors pour l’observer attentivement, soit il va transformer instantanément le mal environnant et immédiat, en vibration de bien être. Ainsi, il se préserve contre le mal être et sans trop épuiser dans des pensées - questions conflictuelles chaotiques et inutiles.

La force sublime de l’ego – d ’« être observateur de la vie «, se renforcera avec le temps, grâce à la nourriture du bien être environnant. Elle est souple et subtile, d’une adaptabilité infinie. En effet, grâce à l’E.M.A.Q., le soi – d’ « être observateur » parviendra à tout utiliser et surtout, il a le pouvoir subtil de transformer tous les stresses nuisibles et extérieurs à soi, en un bien être inhérent en soi. Par exemple, devant une personne physique qui me lance des paroles grossières et blessantes, je vais mentalement et instantanément transformer ses paroles – phrases en une vibration gazeuse, c’est-à-dire en un courant d’air, qui va rafraîchir mon ego, tout content de travailler dans le bon sens du terme, il n’est même pas blessé par cet événement imprévu de la vie quotidienne, et se renforce de façon inhérente en bien - être actif. A l’inverse, la plupart des gens, devant une telle situation, vont considérer et transformer la phrase blessante en une flèche meurtrière bien plantée dans leurs méninges, qui amplifieront l’intensité meurtrière de ladite flèche durant la nuit avec insomnie, malgré que l’événement soit déjà passé. Ils vont ainsi tuer eux-mêmes à petit feu avec de telle flèche. C’est bien de là, que nous décrétons qu’il existe des « paroles qui tuent ». Pour le pratiquant de l’E.M.A.Q., les paroles qui tuent n’existent pas. Nous disons plutôt, que c’est notre ego, mal travaillé, qui se tue lui-même, en transformant une phrase vibratoire en une flèche très meurtrière pour soi-même.

En résumé, je peux utiliser ainsi tous les outils – stress extérieurs à soi, pour nourrir et remplir l’essence de mon soi en « joie de vivre » simplement, naturellement et de façon instantanée au cours des 16 heures d’éveil quotidien. Si je multiplie 16 H x 30 j x 12 mois x 20 ans, ça donne beaucoup de force – « bien être », qui me sera très utile pour vaincre l’adversaire en soi ou plutôt transformer la bête en soi, en un être humain simple et heureux d’être, grâce au rire, qui est le propre de l’homme. 

Finalement, le pratiquant de l’E.M.A.Q. va recevoir la récompense suprême, c’est sentir de façon permanente un bien-être surmultiplié et partout où son être trilogique – « cœur, âme et esprit » - s’y trouve et de son vivant même sur terre. Cet état d’être bienheureux jusqu’à la félicité permanente ne peut pas s'exprimer en mot, seule l’expérience personnelle et individuelle de l’âme ainsi réalisée pourra nous le faire sentir ; c’est comme si « Le royaume des cieux est en vous », et de façon permanente, à chaque instant de la vie quotidienne, et en phase d’éveil  et non en phase - état de sommeil éternel.